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6.30 am
04:55
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6h30 a.m
Tous ces cris du silence
Dans le froid vespéral
Quand tu cherches des nuances
À ce mal qui s'installe
Juste là devant toi
Sue cette chaise vacante
Qui te laisse pantois
Et muet en attente
En attente de quoi
D'un amour révolu
Ou bien d'un simple émoi
Mais ils n'existent plus
Il n'y a que ces murs
Qui te ceignent le soir
Et de sombres murmures
Qui te tendent leur rasoir
Alors tu cherches encore
Ces jardins d'insouciance
Où tu donnais ton corps
Aux candeurs de l'enfance
Et les vers de Corbière
Résonnent dans ton crane
Devant ton verre de bière
Te confiant ses arcanes
Et les nocturnes grondent
Quand la nuit est si vide
Quand les lignes de Rosemonde
Ne sont plus que des rides
Alors tu restes là
Aplati dans l'ennui
Te demandant pourquoi
Tout s'est évanoui
Toutes ces teintes palotes
Dans le lait de tes globes
Quand la mort te chuchote
Ses noirceurs à ton lobes
Juste là à cette table
Où s'apprête ton trépas
Là derrière ce portable
Qui ne sonnera pas
Et les heures se figent
Au fond des solitudes
La langueur le vertige
Redessine tes Bermudes
Ne reste plus que ces portes
Béantes au nulle-part
Et leur pauvre Iscariote
Miroitant leur quote-part
Alors tu cherches encore
Ces jardins d'insouciance
Où tu donnais ton corps
Aux candeurs de l'enfance
Et les vers de Corbière
Résonnent dans ton crane
Devant ton verre de bière
Te confiant ses arcanes
Et les nocturnes grondent
Quand la nuit est si vide
Quand les lignes de Rosemonde
Ne sont plus que des rides
Alors tu restes là
Aplati dans l'ennui
Te demandant pourquoi
Tout s'est évanoui
Cent dix clopes incendiées
Dans l'enfer de tes bronches
Des volutes viciées
Pour t'embrumer la tronche
Et l'air se fait si rare
Dans la touffeur de l'aube
Tu sniffes tout ton curare
Aux boîtiers de la daube
Et la mélancolie
A bien pris ses fragrances
D'alcool et d'ancolie
Pour t'appâter les sens
Pourtant tu restes là
Seul et rongé d'ennui
À demander pourquoi
Tout s'est évanoui
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2. |
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3. |
2.0
05:30
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Ecoute, dans le balancement cyclique des années
Y'a comme le tic tac crapoteux d'un décompte
Comme le minuteur d'un gros boom en partance de nous
Ouais ! Ça y est, ça y est !
L'heure de la suprême connerie est là
Juste là ! À quelques oscillations de pendules
Derrière les prompteurs
Les pin-up du vide s'en vont bouffer leurs miroirs en miettes
Pour le sourire analogique des balances
Et leur mâles sont là à trois rang de bêtise
Avec leur trique de vieux taulards dégueulasse
A bander sur l'esthétique du néant
Comme si la beauté était une affaire de chiffre
Et ils comptent pourtant les salauds, ouais ! ils comptent !
En bon gentlemens des fosses septiques, ils comptent !
Ça compte toute la fiente, tout le fard, tout le Rimel
Toute l'ineffable merde qu'ils assoient sur la splendeur !
Mais... Écoute, dans le balancement du temps
Y'a comme le tic tac du plastic qu'on a en dedans
Comme un ras-le-bol millénaire qui nous mine
Et ça y est ! Ça y est, on y est
Dans l'ère de l'informe et du non dit
Tout se prête au jeu de l'absurde
Et on y joue pardi !
Bientôt... on regardera la femme à travers le prisme du factice
Et elles... elles nous lorgneront avec l’œil salace des magazines
Alors... on se titillera le pixel comme des geek
Sous des plafonds de cuivre et de lithium
On causera le langage du binaire
Au creux de nos lits drapés d'algorithmes
Ce sera l'amour 2.0
Et puisqu'on le vend comme on vend du papier toilette
Et puis qu'il n'y plus rien à torcher
Sinon des béances corticales
Ne nous reste plus qu'à rembouger tout ça
Avec le trop plein de rancoeur qu'on a dans le sac
Et on en a du rab de la rancœur, des litrons et des litrons de mélancolie
A en en saouler tous les pedzouilles de la planète
Reste plus qu'à verser !
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4. |
Avec
04:23
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Avec tout' la rage des années
Qui s'agrippe à tes cellules
Comme l'encre d'un matricule
Et puis l'ennui qu'a trop tanné
Cette cuirasse de cire
Où plus rien ne peut s'écrire
Avec les larmes de la défaite
Qui distille au fond de toi
Le moonshine des soirs sans fête
Et puis la violence qui festoie
Dans l'âtre de tes entrailles
Au tempo de la mitraille
Il faudra bien qu'elle sorte
La douleur que tu portes
Au fond comme l'enfant
Du dégoût triomphant
Avec la matraque des flics
Qui te reste sous la dent
Comme du putain de chiendent
Et puis ce salaire public
De la pétoche et du vide
Qui te colle déjà des rides
Avec ce sang au vitriol
Plein ton corps vermoulu
Par des rentes qui le violent
Et puis ces idylles révolues
Bourrant le gobe-rancœur
Qui te sert maint'nant de cœur
Il faudra bien qu'elle sorte
La douleur que tu portes
Au fond comme l'enfant
Du dégoût triomphant
Alors crache fulmine ou écrit
Même si rien ne sert à rien
Si les mots restent incompris
Si l'Homme est une affaire de chien
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